L’Institut de Formation Judiciaire (IFJ) réfléchit sur le futur de la magistrature et de la justice à l’ère digitale. Dans le contexte sociétal d’aujourd’hui où ‘faire des économies’ est un mot à la mode, l’IFJ a choisi d’investir dans la numérisation et la formation. En lançant des initiatives digitales, l’IFJ veut soutenir des projets, comme ‘e-box’, au sein de la justice.
Pendant plusieurs années, la justice a stagné sur le plan digital et de nombreuses initiatives digitales n’étaient pas alignées. C’est la raison pour laquelle une approche cohérente est nécessaire où chaque intervenant peut contribuer à la numérisation de la justice à son niveau et dans son propre domaine. L’IFJ essaie de le faire au travers d’initiatives digitales et de formations pour les collaborateurs de la justice.
Apprendre aux collaborateurs de la justice à utiliser l’’e-box’
En tant qu’institut de formation, il est important de continuer à regarder vers l’avenir et de suivre les tendances. Le projet ‘e-box’, qui doit améliorer la communication au sein de la justice, est un exemple de projet où l’IFJ peut accompagner et former la justice dans la transition vers plus de numérisation. Il est tout aussi important que les magistrats et le personnel de l’ordre judiciaire se forment et apprennent à travailler avec les nouveaux systèmes mis à leur disposition. Les futures projections digitales sont non seulement prometteuses. Elles requièrent également une nouvelle manière de penser et de travailler. Gérer des dossiers numériques au lieu de dossiers papier, les aspects de la sécurité informatique, l’échange d’informations électroniques entre les parties et les implications juridiques, partager et collaborer sur des documents électroniques, … ce sont des compétences dont les futurs collaborateurs de la justice auront besoin.
Edith Van den Broeck, directeur de l’IFJ: “l’e-box » de la justice est un exemple de la manière dont les choses se dérouleront dans le futur. Ceci implique une série d’aspects, tant en ce qui concerne l’utilisation, le traitement que la sécurisation des données auxquelles chaque magistrat ou collaborateur sera confronté de l’une ou l’autre manière en tant qu’utilisateur ou auteur de l’information. Contrairement au passé, il est important que tout le monde travaille de la même manière. En tant qu’institut de formation, nous pouvons être un maillon important dans ce plan d’harmonisation. Une approche différente est donc possible au sein de la justice : en période d’austérité, nous réussissons à investir dans le capital humain. »
Des injections digitales qui doivent mener à une justice sans support papier
Dans le cadre de ses compétences, l’IFJ essaie de lancer des initiatives. Nous lançons aujourd’hui une plateforme digitale permettant une meilleure collaboration entre les stagiaires judiciaires – les magistrats de demain – et leurs accompagnateurs ainsi que la transition vers une justice sans support papier.
Edith Van den Broeck, directeur de l’IFJ: “En tant qu’institut de formation indépendant, nous voulons jouer un rôle central tant sur le plan digital que sur le plan de la formation, en lançant de petites initiatives digitales. À petite échelle, mais avec un grand impact. De cette manière, nous voulons évoluer vers une justice sans support papier.”
L’IFJ réfléchit sur le futur du magistrat : est-il possible sans magistrat ?
L’IFJ lance des concepts innovateurs où la numérisation au sein de la justice est centrale. Dernièrement, il a organisé une formation “Le magistrat, est-il (ir)remplaçable?”. Lors de cette formation, les magistrats devaient réfléchir sur le rôle du magistrat de demain.
Edith Van den Broeck, directeur de l’IFJ: “Il vaut mieux choisir la voie digitale avec les acteurs qui constituent la justice. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé aux magistrats de réfléchir pendant quelques jours sur leur rôle au sein d’une justice numérisée. La fonction du magistrat n’est pas une sinécure, car des alternatives (digitales) sont réellement envisageables, allant de robots et d’algorithmes à des solutions juridiques comme la médiation.”